La sophrologie caycédienne® est une pratique psycho-corporelle qui s’appuie sur un ensemble de techniques (détente physique, respiration, évocations positives autour des différents sens, …), inspirée de l’hypnose, des recherches en neuro science, en psychologie cognitivo-comportementale, de différentes techniques de relaxation et de techniques orientales, centrée sur le corps.
Elle vise à développer une démarche de relation à l’existence favorisant la connaissance de soi dans les différentes composantes de l’être, à développer ou à renforcer ses capacités, à mobiliser pleinement ses ressources afin de savoir mieux s’adapter et à mettre en place les actions justes pour soi. Fondée sur l’approche phénoménologique, c’est une démarche qui va vers plus d’autonomie, de liberté et de réalisation de soi. Elle repose sur un ensemble de pratiques qui explore l’éventail des composantes de la conscience, du développement et de l’intégration des capacités connexes (la respiration, l’écoute du corps, le tonus, les 5 sens, la relation aux émotions désagréables, la concentration, la relation aux capacités, les conditionnements, les valeurs de vie, l’image de soi, les croyances, la douleur, …).
Histoire et définition
– La phénoménologie –
Bénéfices
Domaines d’application
En individuel
En groupe
Histoire et définition :
Considérée à l’origine comme une science médicale, la sophrologie caycédienne® est fondée en 1960 par le docteur Alfonso Caycedo, neuropsychiatre d’origine colombienne.
Alfonso Caycedo, neuropsychiatre, s’intéresse à la conscience dans le désir d’aider ses patients. Un peu à l’inverse de Freud qui s’intéresse à l’inconscient et développe la psychanalyse. Partant de l’hypothèse que la maladie psychiatrique est une altération de la conscience, il va l’étudier. C’est ainsi qu’il fonde en 1960 un service, avec d’autres spécialités médicales, et commence ses recherches sophrologiques.
Il en fait une étude et une synthèse sous le nom de ” sophrologie ” inspirée des racines grecques : sos (harmonieux), phren (conscience), logo (étude) : Étude de l’harmonie de la conscience.
C’est ainsi qu’en 1960, avec des représentants d’autres spécialités médicales, il fonde un nouveau service et commence ses recherches ” sophrologiques “. Il approfondit ses connaissances en neurophysiologie, psychologie, psychothérapie, philosophie et s’intéresse particulièrement à l’hypnose et à différentes méthodes de relaxation. Puis, à la fin de 1962, A. Caycedo part en Suisse et devient l’élève du célèbre psychiatre et phénoménologue, le professeur Ludwig Binswanger.
– La phénoménologie –
La phénoménologie est née d’une interrogation : nous avons une certaine connaissance du monde. Mais qu’est-ce qui nous prouve que cette connaissance correspond à la réalité ?
” Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes pour que quelque chose comme la vérité apparaisse ? “
Edmund Hursserl
Il ne s’agit plus de trouver une vérité indubitable, ou de savoir si tel ou tel objet perçu correspond à une réalité ou à une apparence, si telle pensée est exacte ou non, telle représentation valable ou pas, il s’agit d’opérer une conversion du regard. Cette conversion consiste à détourner son attention de l’objet perçu pour s’intéresser à l’acte de perception qui permet à cet objet d’apparaître à la conscience. Il ne s’agit pas plus de s’intéresser à nos représentations mentales ou à nos pensées comme peut le faire la psychologie, mais aux conditions nécessaires pour que quelque chose comme une sensation, une image ou une pensée apparaisse à notre conscience, mais de s’intéresser à tout ce qui est expérimenté par la personne, ” ici et maintenant “, sans a priori, sans référence au passé, ni intention vers l’avenir. Dans la réduction phénoménologique, on essaie d’oublier ce que nous savons des choses et de nos expériences, on se relie pleinement à l’expérience d’un phénomène et ensuite seulement nous pouvons le reconnaître, le nommer, l’interpréter. Si cette ” mise entre parenthèses ” est en fait, impossible (car on ne peut s’abstraire totalement de soi et de son histoire) cette tentative, par elle-même, brise les cadres référentiels stéréotypés et permet souvent une découverte ou une redécouverte plus réelle des phénomènes de l’existence. Par cette intention, les phénomènes peuvent se manifester sans redouter interprétation ou censure, on leur laisse du temps et de l’espace pour s’y relier pleinement.
” L’erreur est de croire que l’action court au plaisir ; car le plaisir accompagne l’action. “
Alain – Propos sur le bonheur.
Caycedo applique alors l’approche phénoménologique et existentielle à l’étude de la conscience humaine.
L’approche phénoménologique en sophrologie, c’est un peu comme retrouver le regard de l’enfant. Si nous sommes en rapport avec le monde sensible, sans a priori, sans jugement, nous retrouvons de nouvelles capacités de contact, de jeu.
Elle est le support de sa démarche scientifique.
Les méthodes sophrologiques se veulent donc une discipline existentielle. Celle-ci doit s’exercer dans le respect de la liberté individuelle sans projection d’un résultat à obtenir ou de ce qui semblerait bon de penser, d’être ou de faire.
Elle prend en compte le fait suivant : c’est à travers l’expérience individuelle et sociale de sa propre existence que chacun peut découvrir la manière de construire sa propre personnalité.
Elle permet à chacun de mettre la conscience, cette force intégrative des structures de l’être, au service de ses propres valeurs et de sa propre personnalité. La sophrologie n’est donc pas seulement une pratique qui renforce les capacités et structures de la conscience, mais donne aussi à chacun/e de découvrir et de vivre de la congruence avec ses propres valeurs ; celles qui sont constituantes et intégratives de sa propre personnalité.
Prendre ou reprendre conscience de ces phénomènes ou de sa relation à ces phénomènes, comme pour la première fois, sans chercher dans un premier temps à changer quoi que ce soit, est la première étape privilégiée de toute pratique sophrologique.
Cette approche phénoménologique permet de se relier au plus près de la réalité d’un phénomène, avant de passer à une éventuelle étape de développement. Elle est reliée à des objectifs de changement ou de maîtrise : mieux mobiliser sa respiration, développer sa capacité de récupération, avoir confiance en soi, mieux s’adapter, etc…
Caycedo s’aperçoit que ce niveau particulier de conscience apparaît entre la veille et le sommeil, il appelle le ” niveau sophroliminal “ qui a de nombreuses propriétés permettant de renforcer l’efficacité de ces techniques.
C’est un peu plus tard, sans doute grâce à sa femme Colette, une française passionnée par l’Orient et pratiquant le yoga, que la sophrologie va prendre un nouvel essor. En s’intéressant au yoga, Caycedo découvre une autre approche de l’étude et du développement de la conscience. Il s’intéresse alors à diverses pratiques orientales comme le yoga, le bouddhisme et le zen. Il part pour un voyage en Asie au cours duquel il étudie non pas simplement les philosophies orientales, mais surtout les exercices pratiqués depuis des millénaires par ces populations, approches qui placent le corps au centre du processus d’ouverture de la conscience.
A son retour en Europe il met au point une méthodologie spécifique qu’il intitule la « relaxation dynamique ». Ces exercices qui s’organisent alors en trois degrés, visent au développement de la conscience dans la relation au corps. Être conscient n’est plus simplement comprendre ou appréhender avec la pensée.
Le cœur de la méthode sophrologique est la pratique des différents degrés de la « relaxation dynamique » qui vise au développement d’une plus grande qualité de conscience.
Cette méthode est complétée par l’ensemble des « sophronisations » ou « techniques spécifiques » qui sont l’évolution de la « relaxation statique ». Elle permettent de développer certains aspects de sa relation à la vie (qualité de présence, relation au plaisir, relation au temps, etc.) et/ou de répondre à des objectifs à court terme plus précis.
La sophrologie caycédienne® est une discipline du domaine des sciences humaines qui se caractérise par le fait d’être avant tout une pratique. Elle s’est tout d’abord développée dans le milieu médical pour s’étendre ensuite aux domaines du sport, de l’entreprise, du développement personnel, du social et de l’éducation.
Bénéfices :
– Sa pratique développe la connaissance de soi et permet de mobiliser les ressources qui existent en tout être humain dans un objectif d’autonomisation et d’épanouissement.
– Elle préserve une bonne vitalité. Elle améliore la gestion du stress, la gestion des émotions désagréables. Elle développe la confiance en soi, une relation plus juste avec ses propres valeurs, une meilleure gestion des agressions extérieures, ses capacités (pédagogiques, d’apprentissage, sportives, de respiration, d’écoute du corps, de prise de recul, …).
– Elle se montre efficace aussi dans le cadre de préparation mentale (à l’approche d’examens, d’un entretien, d’une intervention médicale ou évènement, se libérer d’une dépendance, gestion de la douleur, gestion des acouphènes, favoriser le processus de guérison, accompagner en vue d’un accouchement et dans la parentalité, …).
– Ainsi la sophrologie caycédienne® permet de développer le bien-être physique et mental.
Domaines d’application :
– La préparation à la parentalité pour les femmes enceintes et leurs compagnons qui, au-delà de la préparation à l’accouchement, pourront vivre pleinement cette période privilégiée.
– L’accompagnement des personnes qui veulent arrêter de fumer ou perdre du poids, qui trouveront avec la sophrologie une démarche efficace pour conscientiser leur comportement addictif et le faire évoluer à long terme.
– La gestion de la douleur, en particulier dans le cas des douleurs chroniques.
– La gestion du stress, de l’anxiété, des troubles psychosomatiques.
– Favoriser la participation active des patients pour se guérir, se rééduquer, se préparer à une intervention.
– Elle est également très utilisée par les professionnels de la relation d’aide (psychologues, psychothérapeutes, psychiatres) pour qui la sophrologie permet, au-delà de l’analyse, de nouveaux niveaux d’intervention.
– La sophrologie caycédienne® est aussi une méthode de gestion du stress et d’épanouissement personnel : gérer efficacement son stress, accroître sa confiance en soi, mieux satisfaire ses valeurs de vie. C’est la branche de la sophrologie qui se développe le plus aujourd’hui, elle concerne toutes les personnes qui, en dehors d’un cadre thérapeutique, souhaitent acquérir des outils, une démarche, leur permettant de préserver leur vitalité, de s’épanouir ou d’être plus efficace dans leur vie personnelle, sociale ou professionnelle.
– Les sportifs, pour l’amélioration de la concentration, de la respiration, utilisation du “stress optimal”, développement de la motivation, intégration du schéma corporel, gestion de la contre-performance, amélioration technique.
– Les étudiants et tous les élèves dans leur contexte d’apprentissage.- Ce sont aussi les enfants, les cadres, les chefs d’entreprises, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, en situation de précarité, les enseignants qui pourront trouver dans la sophrologie caycédienne® des moyens d’enrichir leur qualité de vie personnelle, sociale et professionnelle.
En individuel :
L’approche selon la méthodologie de l’approche factorielle centrée sur la personne (approche développée par Norbet Casini et transmise à l’École Française de Sophrologie, à Montpellier) permet un travail adapté aux besoins de la personne.
En groupe :
L’approche se fait par thématique (préserver une bonne vitalité, gestion du stress : 2 degrés, les émotions désagréables : 2 degrés, la confiance en soi : 2 degrés, les valeurs : 2 degrés ; en processus plus spécifique : développer ses capacités d’apprentissage, développer ses capacités pédagogiques, développer ses capacités sportives ; et pour finir la sophro-nature : développer sa relation à l’environnement).