En 2017 j’ai rencontré la sophrologie caycédienne®. J’ai trouvé dans cette pratique une stratégie d’approche de l’existence en harmonie avec l’esprit de permaculture, en accord avec mes valeurs d’autonomisation, de respect, de développement du bien-être et plus largement du respect de l’équilibre environnemental et de la transmission. J’ai éprouvé son efficacité pour moi-même. Ce qui m’a amené à me lancer dans l’aventure de transmettre cette fabuleuse démarche, enrichie de tout mon parcours assez éclectique. C’est pourquoi je me suis formée sérieusement dans une école de qualité, qui faisait partie de l’FEPS et donnant accès au titre RNCP, l’École Française de Sophrologie de Montpellier, de 2017 à 2019. Cela m’a ouvert un espace encore plus vaste de conscience et d’exploration.

Pendant ce temps, tout en continuant à explorer les voies de la permaculture, j’ai découvert ce concept de « forêt comestible ». Cela devint une évidence et donna vraiment du sens à ma vie. Être sur une planète et avec cette planète, prendre soin d’elle, comme elle prend soin de moi. Apprendre d’elle et participer à une cohabitation respectueuse et inclusive de cet espace avec les autres êtres vivants qui la constituent. Partant des questions : « Et si tout le monde faisait autant ? » « Est-ce que cela serrait mobilisateur du vivant ? » « Est-ce que cela serait pérenne ? »

La terre m’a appris, m’a fait croître aux cycles de vie, de mort et de renaissance ; elle m’a cultivée et a fait naître l’abondance dans mon être. Elle m’a fait fleurir, m’a donné des fruits savoureux dans mon jardin intérieur. Je continue d’apprendre la patience, l’observation, l’humilité, le lâcher-prise, l’adaptabilité, la coopération, la complicité, l’émerveillement, la beauté, la poésie, la tranquillité, le respect du rythme du vivant …

Elle m’apprend à accueillir, à m’accueillir, à être avec le vivant.

                  “Accueillir, recevoir, se laisser toucher par soi, une clé pour aimer.”
Lafabrègue Camille

En 2019 j’ai rencontré la danse, en particulier le contact improvisation. Ce fut également une révélation. Je me souviens encore de cette première danse où je sentais intensément, sans pouvoir le nommer tout le potentiel, tous les bien fait que cela pouvait amener, mon corps en relation, vivant. Ce virage fût le moment le plus important de ma vie. J’ai renoué profondément avec la joie, l’enthousiasme, la paix et l’amour de moi-même. Le contact improvisation me fut amené principalement avec le soutien du Body Mind Centering® et aussi, bien que moins souvent, par la technique Alexander® (approches somatiques). Leurs créateurs ont un parcours professionnel très intéressant et ont marqué les milieux médicaux. En effet, l’application de ces approches d’éducation somatique, en contact improvisation, est une voie qui renverse progressivement bien des paradigmes qui orientent notre façon d’être au monde. Cela ouvre un espace authentique d’expression, de lâcher prise, de connaissance corporelle qui mobilisent à la fois la conscience de soi, de ses capacités, de la créativité, de la confiance en soi et qui permet de rééquilibrer l’organisme tant au niveau physique qu’émotionnel, peu importe la capacité initiale. Cet espace permet ainsi d’être en mesure de mobiliser pleinement ses ressources. Je constate que cela m’apporte un ancrage et une capacité à me relier encore plus à mes ressources que la pratique de la sophrologie et en même temps que la pratique de la sophrologie me soutient beaucoup dans ce cheminement et dans son intégration. Mon esprit relie sans cesse ces pratiques. Aussi, la pratique de 26 ans d’arts martiaux me facilite leur intégration. Je trouve dans la danse, ce que je cherchais sans le savoir, dans les arts martiaux. J’ai et je continue de pratiquer intensément la danse, et en particulier le contact improvisation avec le soutien du BMC® et de la sophrologie caycédienne®. Je suis à ce jour pratiquante en éducation somatique. De plus, la pratique du tango argentin vient aussi nourrir mon approche, toujours avec cette perspective somatique et relationnelle.

                  “On arrête pas un peuple qui danse.”

Inconnu

Sur ce chemin j’ai retrouvé mon rêve d’enfant : participer à la réalisation du paradis sur terre. Quoi de mieux qu’une forêt fruitière où danser ensemble en harmonie avec la vie ? Cela peut paraître candide certes, mais toutes réalités ont commencées par un rêve.

Je me suis engagée dans un cycle de pratique BMC® et contact improvisation avec Alex Guex, afin de développer mes compétences en approche somatique de la danse. Nourrir mon éventail d’exploration, d’exercices et pratiques, ma capacité d’écoute corporelle, ma capacité d’observer les schémas d’organisation du mouvement chez les autres me donnent les outils pour déceler les étapes intégrées et celles qui ne le sont pas pour ainsi les mettre au service de ce que je souhaite proposer comme approche.

                  “L’art est le plus court chemin de l’homme à l’homme. “
André Malraux

N’étant pas orientée par la création d’une œuvre et libérée des contraintes classiques de représentation, l’approche de sophro-danse que je propose s’appuie sur une expérience intime de créativité inscrite dans un cadre de rencontre. Cela fait émerger une toute autre qualité de fruits.Si les gens ne sont pas motivés par « travailler » sur eux-mêmes, comme cela peut être perçu en sophrologie, alors peut-être que les outils d’expression, d’autonomisation, de responsabilité, de développement personnel peuvent se trouver dans une pratique plus ludique, enthousiasmante. C’est bien le jeu qui amène les mammifères à développer leurs compétences pour vivre, offrant un espace de motivation maximale, avec une efficacité d’apprentissage et d’intégration optimale. Cela s’observe chez tous les mammifères, dont nous faisons partie. La danse est un excellent moyen de développer sa conscience du corps, son schéma corporel, sa façon de percevoir le monde et l’expérience, sa façon d’être en relation avec soi et le monde, ses capacités et de ses freins internes. En travaillant ces divers aspects nous pouvons développer une approche plus sécurisante, plus responsable dans notre propre vie et ainsi nous réaliser pleinement. Qu’il s’agisse de difficultés motrices, émotionnelles, psychiques ou sociales, il est possible qu’une voie s’ouvre par celle du jeu, par celle du « je ».

Développer cette approche m’a permis de m’adapter avec plus d’efficacité à certaines situations qui m’étaient auparavant difficiles de traverser. Je vois que cela nourrit fortement cette capacité à mobiliser l’énergie qui est présente à l’instant, à me relier pleinement à mes ressources et à mettre en place des actions justes. C’est une approche créatrice très appropriée à l’expression de soi. Elle permet de dépasser certaines frontières et de soulager les réactions liées aux mémoires traumatiques inscrites dans le corps.